Toute fière je suis pour ce texte qui me tenait à cœur !
Voici le début de la nouvelle :
Un rai de lumière
doré s’immisçait par les fentes du volet, rieur, indifférent à la pénombre
grise enveloppant la pièce et les cœurs. Sur la paillasse offerte à ses heures
d’agonie, Nâsul gisait, mort.
En vain son disciple
avait-il lutté.
Son
disciple… Alors qu’il avait étudié l’art de guérir depuis plus de quinze ans,
Éléas avait à peine réussi à calmer les convulsions qui agitaient le corps
mince de son maître. Sa température avait baissé quelques heures tandis que les
cloques, sur sa peau, étaient devenues d’un rouge moins vif. Mais la fièvre
était remontée ensuite, plus forte que jamais, fatale.
À genoux près de la
paillasse, Éléas fixait le visage désormais impassible, les traits creusés par
la clarté dansante d’une bougie, les yeux qui ne s’ouvriraient plus sur aucune
couleur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.